Dernier volume de la tétralogie de La Traite des Blanches, où l'horizon s'éclaircit enfin.
Ovide Trimardon est le personnage éponyme du dernier volume de La Traite des Blanches, mœurs contemporaines, où on le voit prêt à toutes les impostures pour alimenter son trafic de chair humaine.
Dans ce livre, Jean-Louis Dubut de Laforest inscrit sa création romanesque dans la démarche de nombreux intellectuels de son temps : Maud Gonne, Louise Michel, le comte d’Haussonville... pour dénoncer le commerce de la prostitution.
Ainsi, l’auteur à succès des Derniers scandales de Paris donne une dimension engagée au roman feuilleton qui va au-delà du simple divertissement. Les questions sociales qu’il met en scène dépassent même le cadre de la traite des blanches ; elles sont incarnées par des personnages secondaires qui font l’arrière-plan du commerce de la Stenberg et du Trimardon.
Les difficultés que rencontrent Fleur-de-Paris, Paulette Lambard ou même Ève Le Corbeiller personnifient les revendications qui se font jour, à l’orée du XXe siècle, de voir les femmes disposer librement de leur corps mais aussi de leur bien et de leur salaire, dans une société encore misogyne et qui est loin de reconnaître aux femmes la jouissance de tous leurs droits sociaux.
L’édition 2010 des Trimardon a été établie par Victor Flori à qui on doit aussi celles de Madame Barbe-Bleue et des Marchands de Femmes.